L’aristocratie tient une part essentielle dans l’armée gauloise. Si l’aristocrate est, en temps de paix, quelqu’un qui gère des terres, du commerce ou agit dans la vie politique et religieuse de sa tribu, il est également une élite guerrière. Ses revenus lui permettent de s’équiper extrêmement bien, voir même de se payer des « gardes du corps », les ambactes. L’aristocrate est vraisemblablement entraîné au combat dès le plus jeune âge, puisqu’en plus de pouvoir servir en tant qu’élément de commandement, il est un guerrier à part entière.
Son rôle au sein de la société est intimement lié à la guerre. Traditionnellement, c’est l’aristocratie qui mène les guerres et autres raids. La Guerre des Gaules vient bouleverser cet équilibre, durant laquelle on voit des levées de masse s’opérer.
Tous les aristocrates ne font pas forcément partie de la caste des guerriers, puisque certains peuvent être bardes ou druides et avoir des fonctions religieuses, médicales ou un rôle de professeur et de philosophe.
L’aristocratie gauloise peut avoir de nombreux rôles dans la société.
Hommes politiques, commerçants, enseignants, gardiens du culte, propriétaires terriens, et bien sûr guerriers. Leur place dans la société est intimement liée à la guerre. Ils sont généralement les plus exposés aux combats, et ceux qui peuvent le mieux s’équiper et s’entraîner au combat. Leur rôle important dans la société est d’ailleurs justifié par le fait qu’ils sont les plus exposés aux combats.
Pour cette élite guerrière, la mort au combat signifie vraisemblablement pour eux qu’ils rejoindront la demeure de leurs dieux avec les honneurs.
L’aristocrate est avant tout un cavalier, bien qu’il puisse mettre pied à terre pour servir d’infanterie mobile. Le cheval étant petit en Europe durant l’Antiquité (1,1m au garrot, alors que les chevaux de guerre au Moyen-Âge mesureront 1,2m ou 1,3m au garrot), et du fait de l’absence d’étriers, cette cavalerie est utilisée pour harceler les lignes ennemies, pour se déplacer rapidement et frapper à des endroits stratégiques, ou pour poursuivre des fuyards. Il ne s’agit en aucun cas d’une cavalerie de choc, destinée à charger frontalement l’adversaire.
L’aristocrate, du fait de ses revenus, peut être lourdement équipé, le métal étant très cher dans l’Antiquité. C’est même à son équipement qu’on peut le reconnaître.
Casque en fer ou en bronze, cotte de maille en fer (ou en bronze dans de rares cas), lance, bouclier, javelots, épée en fer dans un fourreau en fer (ou en bronze dans de rares cas)…
C’est un cavalier lourd, ou un fantassin lourd lorsqu’il met pied à terre.
Il existe également une cavalerie légère, avec peu ou pas d’armure, qui a pour but d’être encore plus rapide est mobile, mais il est difficile de savoir quelle pouvait être la catégorie sociale de ces guerriers.
L’artistocrate est épaulé de serviteurs et de gardes du corps. Ceux-ci peuvent lui fournir un cheval frais ou un équipement neuf durant la bataille, ou le servir et le protéger. Il existe ainsi différents types de guerriers pouvant accompagner l’aristocratie à la guerre.