Alimentation

L’alimentation chez les Celtes est un très vaste sujet. De l’agriculture aux modes de consommation, en passant par la conservation et la transformation des aliments, elle concerne un très grand nombre de produits différents.

Meule en grès rose de la Carrière Loegel Rothbach, réalisée par le tailleur de pierre Laurent Aumont.

L’agriculture de l’âge du fer est caractérisée par une amélioration de la production liée à l’utilisation d’outils en fer. Cette amélioration des rendements permet une évolution globale de la société. Les céréales comme le blé, l’orge, le millet ou l’épeautre sont récoltées au moyen du « vallus », une moissonneuse tirée par un ou plusieurs boeufs. Le fourrage est récolté plus facilement grâce à la faux, inventée au cours du IIIè siècle avant notre ère, favorisant l’élevage de porcs, vaches, chèvres, moutons ou encore chevaux. Dans les milieux les plus aisés, le chien d’élevage est également consommé. Certaines denrées « sauvages » sont encore récoltées, telles que les fruits ou le miel, alors que les poissons peuvent être pêchés au moyen de nasses, de filets ou de la foène.

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Pain de sel, fumaison, céréales et restes d’animaux. Les celtes s’inscrivaient parfaitement dans leur environnement et savaient tirer profit de tout ce qui les entouraient.

Certains produits peuvent être conservés sur la longue durée. Tandis que les céréales sont conservées dans des silos creusés dans le sol et scellés, certains fruits ou légumes peuvent être séchés (lentilles, raisins…). L’exploitation du sel, comme à Marsal (57), permet la conservation des viandes, pouvant également être fumées en étant accrochées à la charpente des habitations. Les charcuteries gauloises sont très réputées et vendues jusque dans le sud de l’Italie ! Le fromage permet également la conservation de protéines animales tout au long de l’année. Le tout peut être stocké dans des greniers ou dans les très petites caves de certaines habitations.

Préparation d’une potée

Les aliments sont ensuite préparés en vue d’être consommés. La meule à grain, présente dans quasiment tous les foyers, est une innovation permettant de transformer les céréales en farine bien plus rapidement qu’auparavant. Cette farine est ensuite consommée sous forme de pain ou, plus fréquemment, de galettes. Les aliments sont cuits sur une sole en argile au centre du foyer (les braises sont poussées une fois celle-ci chauffée), ou dans des pots à cuire chauffant grâce au rayonnement du feu. On trouve également certains grils sur lesquels griller viandes et poissons, ainsi que des broches. Cependant, les chaudrons, objets de prestiges, sont probablement utilisés par l’aristocratie ou lors de banquets.

Les aliments sont alors servis dans des écuelles, bols ou plats, et consommés avec des cuillères, des couteaux, ou directement avec les doigts. Pas de fourchette chez les Gaulois ! On mange sur des tables basses, en étant assis au sol, sur des tabourets, ou sur des coussins (en peau de chien, si l’on en croit Diodore de Sicile !).

Plusieurs boissons peuvent être trouvées à la table des gaulois : la cervoise, une bière (ou plutôt : son ancêtre) sans houblon et peu pétillante, l’hydromel (ou chouchenn pour les plus bretons d’entre nous !), ou le vin, importé massivement d’Italie. La plupart des alcools étant fabriqués directement dans les habitats qui les consomment, on peut trouver d’autres exemples de boissons fermentées à base de fruits. Elles sont servies dans des bouteilles, sorte de grand pot à col étroit, puis dans des gobelets et tonnelets (des grands gobelets) que l’on se passe entre convives..

De nombreuses anecdotes, exemples et détails vous attendent sur notre stand !

Beurre, fromages, miel, charcuterie…une partie des denrées d’origine animale.

Par Émilie Harter pour les Trimatrici©