Le travail du verre chez les Gaulois ne servait qu’à la fabrication de parures féminines (de rares cas attestent tout de même une utilisation par les hommes). Elles pouvaient être composées de bracelets faits d’un anneau de verre, mais également de perles. Ces perles étaient, dans la Gaule du Ier siècle avant notre ère, enfilée sur un fil en matière périssable.
Aucun atelier de verrier gaulois n’a clairement pu être identifié et fouillé à ce jour. Les informations sur l’outillage sont donc lacunaires, et on ne sait pas exactement quelles étaient les dimensions ou les formes des fours de verriers. Certaines déductions ont pu être faites quant aux techniques de fabrication du fait de la forme des perles, de certaines découvertes archéologiques ou par comparatisme avec certaines techniques encore pratiquées aujourd’hui. Différentes expérimentations ont également apporté de précieuses informations sur le sujet, en plus des analyses des objets retrouvés en fouille et de leur contexte.
Le verre est un alliage. Une base de silice (sable) et de calcium est mélangée à des fondants pour le rendre plus facile à travailler, ainsi qu’à certains oxydes métalliques pour faire du verre coloré. Ce verre, importé en Gaule depuis le Proche-Orient sous forme de blocs de verre brut, est travaillé dans un four en argile pour le porter à plus de 800°. L’artisan enroule le verre devenu pâteux autour d’un ferret (tige métallique) pour former la perle, et peut y ajouter des motifs avec un verre d’une autre couleur. Pour un bracelet, il faudra faire une grosse perle que l’on agrandira à chaud à l’aide de ferrets, ou éventuellement sur un cône d’argile.
Durant la période gauloise il ne s’agit que de verre moulé, la technique du verre soufflé arrivant en Europe occidentale au premier siècle de notre ère.
Par Simon Diemer et Régis Harter pour les Trimatrici©