Le carnyx est un instrument celte utilisé à la guerre. Il figure sur certaines iconographies, dans les textes, et le site de Tintignac a récemment livré les fragments de plusieurs carnyx. Il s’agit d’une grande trompette en tôle de bronze/laiton figurant une hure de sanglier. Le sanglier est un animal sacré chez les gaulois, figure de robustesse et de puissance. Il faut dire que les sangliers gaulois étaient bien plus gros que ceux que nous avons aujourd’hui dans nos forêts.
Les sonneurs de carnyx étaient probablement isolés des combats. On leur attribue deux fonction principale. Ils pouvaient tout d’abord servir de moyen de communication à longue distance sur le champs de bataille. En effet, le commandement de l’armée pouvait avoir besoin de transmettre des ordres à ses unités à distance. Un carnyx, associé à un étendard par exemple, pouvait transmettre tel son ou telle mélodie, ce qui correspondait à un ordre spécifique pour une unité donnée.
Le tumulte et les cris de guerre
Les carnyx participaient également au tumulte du début de la bataille, selon Jules César.
Les guerriers celtes, avant d’engager les troupes ennemies, criaient, insultaient et provoquaient leurs adversaires, en frappant leurs boucliers de leurs armes, afin de créer un vacarme important. Ce vacarme avait pour but d’intimider l’adversaire, mais également de préparer les troupes à la violence de la bataille, ayant donc une fonction quasi-cathartique. Certains l’imagine un peu comme le « haka » des peuplades d’Océanie, popularisé par l’équipe de rugby des All Blacks.
Les carnyx, alignés par dizaines, participaient largement à ce vacarme au moment du tumulte.
Ce tumulte a participé à la légende du barbare sauvage, impétueux, grand et terrible dans l’imaginaire des Romains.