La fronde est une arme très courante dans l’Antiquité. Elle et ses projectiles sont bien moins onéreux que l’arc et les flèches, pour une efficacité redoutable.
Il ne semble pas que la fronde soit très mise en valeur dans la culture gauloise. On retrouve des balles de fronde sur les champs de bataille, mais pas dans les sépultures, associée à la panoplie du guerrier. Il est probable qu’elle ait été utilisée par des unités de fantassins spécialisées, et non par le reste de l’infanterie (ou de la cavalerie). Du fait de son coût dérisoire, les frondeurs devaient être parmi les guerriers les plus pauvres de l’armée gauloise.
La fronde peut être utilisée en tir tendu à courte portée (jusqu’à 50-70 mètres). Peut-être fut-ce sont usage dans certaines embuscades, mais son maniement requiert beaucoup d’espace entre les guerriers. Son intérêt se trouve surtout dans une utilisation à longue distance, pour faire pleuvoir les projectiles sur les lignes ennemies. La balle de fronde, contrairement à la flèche qui est freinée par son empennage, est très dense et reprendra quasiment toute l’énergie qu’elle a perdu en s’élevant dans les airs dans le cas d’un tir en cloche. L’impact au sol sera extrêmement violent, et César nous dit qu’un de ses officier voit sa mâchoire arrachée par une balle de fronde gauloise.
Elle est donc utilisée sur les champs de bataille, mais également lors des sièges, puisque sa portée peut être supérieure à 150 mètres.