Ils sont un type d’unité souvent oublié, mais ont eu une place extrêmement importante durant la Guerre des Gaules. Les sapeurs officient principalement lors des sièges. Ils peuvent être des fantassins ou des cavaliers compétents en la matière et ayant pris ce rôle ponctuellement, et il n’est pas certain qu’ils aient fait partie d’unités spécifiques.
Le sapeur a pour but de mettre à bas les fortifications adverses, et de créer une brèche pour le reste de l’armée. Il y eut de nombreux sièges durant la Guerre des Gaules. De plus, les légionnaires romains fortifiaient régulièrement leurs positions, qu’il s’agisse de campements ou pour asseoir leur position lors de sièges, comme à Alésia où ils construisirent des dizaines de kilomètres de lignes de contrevallations et de circonvallations. On comprend mieux ainsi l’intérêt capital des sapeurs.
Les sapeurs se servent d’outils pour mener à bien leur mission. Ils viennent creuser sous les remparts adverses pour en saper les fondations. La galerie est étayée, et une fois le travail mené à bien, on y met le feu pour faire s’effondrer la muraille qui la surplombe. Pour cela, de simples marteaux ou maillets, ainsi que des burins, permettent de creuser les galeries. Le site d’Alésia a également livré un crochet de siège : un objet modifié pour l’occasion, et qui servait vraisemblablement à mettre à bas les palissades ou les obstacles adverses en les agrippant à distance.
Les gaulois utilisaient également des fascines, des bottes de branchages liés ensemble, qui avaient de multiples usages. Ils étaient utilisées par la quasi-totalité des fantassins. Ils servaient à allumer le feu ou à s’asseoir, mais également d’obstacle sur le champs de bataille pour empêtrer l’ennemi, pour combler les fossés, pour mettre le feu aux palissades ou aux portes des fortifications adverses…