Lance
La lance est une arme très courante, nécessitant peu d’acier, peu onéreuse, et pouvant équiper la quasi-totalité des combattants. La forme et les dimensions du fer peuvent être extrêmement variées, bien qu’il reste suffisamment léger pour que la lance soit toujours utilisé à une main. Il est fixé sur une hampe au moyen de clous. Cette hampe peut être de taille variable (moins de 2m et jusqu’à plus de 2,5m) et peut être taillée dans différents bois, dont certains peuples celtes ont peut-être tiré leur nom: l’orme (Lémovices), l’if (Eburons), le frêne ou encore le noisetier. Du fait des douilles étroites des fers retrouvés (de 16mm à 22mm en général), les hampes devaient être assez fines. A l’autre bout de ces hampes on trouve parfois un talon, cône métallique, servant à la marche, à la « ranger » en la plantant au sol, ou peut-être également à frapper l’ennemi en solution de dernier recours.
Épée
L’épée est un objet emblématique de la culture celte. Celles de la fin de l’indépendance, même si elles peuvent avoir des différences morphologiques, gardent toujours les mêmes caractéristiques. Mesurant en général entre 85cm et jusqu’à 100cm (parfois un peu plus ou un peu moins), elles comportent deux tranchants parallèles très affûtés, se rétrécissant à la fin de la lame. La lame est généralement de section losangique ou lenticulaire, parfois avec des gorges, et mesure entre 3 et 5cm de largeur, tandis que la pointe peut être pointue, arrondie, ou dans de rares cas carrée. À l’autre extrémité, la poignée est faite de bois. La qualité de cette arme durant la guerre des Gaules est assez variable. Certaines sont de grande qualité, composées d’aciers de différentes dureté, corroyées, et décorées par martelage et traitement chimique (de très beaux exemples provenant notamment de Port-bei-Nidau en Suisse), d’autres sont beaucoup plus simples, de grandes barres d’acier relativement doux. Elles font moins de 1kg.
Elle est tenue sur le côté droit du combattant, dans un fourreau démontable en acier (et dans de rares cas en alliage cuivreux), fait de tôles de moins d’1mm d’épaisseur, et parfois décoré. Ce fourreau est attaché par un système de suspension laissant le guerrier libre de ses mouvements. C’ est une arme qui s’utilise essentiellement de taille.
Poignard
Il est peu probable que de telles armes aient servi à la guerre. Ces armes sont vraisemblablement des armes d’apparat, ou peut-être liturgiques, qui présentent souvent des poignées anthropomorphiques. Les couteaux gaulois restent des ustensiles et sont totalement absents des champs de bataille ; ils ne sont pas associés à la panoplie guerrière.
Javelot (ou javeline)
Le javelot est une arme très diffusée, bien qu’il puisse parfois être difficile de faire la différence en archéologie entre les fers de javelots et les fers de lance. Il s’agit d’une petite lance que l’on va jeter sur l’adversaire à courte portée. Elle est composée d’un petit fer, et d’une hampe de bois comprise entre 1,5m et 2m. Il peut être lancée jusqu’à 30 mètres. Cette arme est très utilisée par la cavalerie comme par l’infanterie.
Pour plus de détails, cf. Le javelinier les fantassins légers
Arc
Très peu de sources nous détaillent des archers gaulois. Les armes de tir comme l’arc ou la fronde ne sont pas très valorisées dans la culture celte, où l’on préfère le combat au corps-à-corps, mais de nombreux sièges et embuscades ont eu lieu durant la Guerre des Gaules. On retrouve donc de nombreuses pointes de flèches sur les sites de bataille de cette période. L’arc peut être utilisé de deux manières : soit en tir tendu pour des tirs directs et précis à courte portée, soit en guise « d’artillerie » pour des tirs à longue portée afin de pilonner les groupes ennemis. Bien que nous n’ayons pas de réelle source directe pour les arcs gaulois, il est probable qu’ils aient été des arcs simples, taillés dans une seule pièce de bois, avec une portée d’environ 150 mètres. (Pour plus de détails, cf. artisanat > facture d’arcs et de flèches)
Fronde
La fronde est une arme largement utilisée dans l’antiquité. Elle consiste en une petite poche (de cuir ou de cordages), tenue par deux sangles. L’une est terminée par une boucle dans laquelle on passe un doigt, l’autre par un noeud qui sera pincé entre le pouce et l’index. Les projectiles retrouvés chez les gaulois sont toujours en argile cuite (à l’inverse de ceux des romains qui sont en plomb), et mesurent environ 5 cm de longueur pour 40 à 50 grammes en moyenne. Cette arme très peu onéreuse est peut-être tout à fait sous-estimée aujourd’hui, mais elle permet de tirer des projectiles à plus de 150 mètres et d’infliger de graves fractures et hémorragies même au travers d’une armure.
Tout comme l’arc, on peut s’en servir en tir direct ou en tir « d’artillerie » sur l’adversaire.
Pour avoir une idée de la puissance de la fronde, cliquez ici !