Les fantassins

Lancier gaulois fantassin léger lance
Évocation d’un lancier gaulois, simplement équipé d’une lance et d’un bouclier.

Le gros de la troupe est constituée d’hommes libres mais n’ayant que de modestes moyens. Ils sont paysans, artisans, commerçants, etc. et sont amenés à prendre les armes du fait des levées de masse auxquelles on assiste durant la Guerre des Gaules.
Puisque la société gauloise est une société guerrière, chaque homme libre se doit de connaître le maniement des armes.

Leur équipement est limité par leurs revenus, et il est peu probable qu’ils portent un casque ou une armure en fer. La seule protection corporelle de la plupart des guerriers se limite au sayon, le grand manteau de laine, dont César nous dit qu’une fois enroulé autour du corps, il offre une protection minimale face aux armes adverses. En effet, la laine offre déjà une très bonne protection contre le tranchant d’une arme comme on peut le voir sur ces tests.

épéiste gaulois fantassin épée
Évocation d’un épéiste gaulois, équipe simplement d’une épée et d’un bouclier.

Les guerriers doivent compter sur leur bouclier pour leur défense. Il reste l’arme principale de tout combattant. En guise d’arme offensive, la plupart de ces fantassins sont équipés de la lance, bien que certains puissent porter l’épée comme arme principale ou en plus de la lance. Ils peuvent également porter une ou plusieurs javelines, qu’ils vont lancer avant d’arriver au corps-à-corps.

La lance est une arme dont le maniement est simple, et qui permet aux guerriers de combattre en formation serrée. César nous dit que les Gaulois forment la phalange. Bien qu’il ne s’agisse probablement pas d’une phalange comme celle des hoplites qui ont disparu du monde antique depuis plusieurs centaines d’années, cela nous indique probablement qu’ils forment un mur de bouclier hérissé des pointes de lances.

phalange gauloise mur de bouclier lances
Hypothèse de restitution de la phalange gauloise. Les guerriers se protègent mutuellement en formant un mur de bouclier, brandissant les lances par dessus ce mur. Ils forment un bloc compact quasi-impossible à percer, d’autant qu’il peut se présenter avec de nombreux rangs en profondeur.

Bien que les fantassins soient très nombreux durant la Guerre des Gaules, ils ne sont pas les plus utilisés lors des combats. L’armée de secours lors du siège d’Alésia est estimée à 120 000 hommes. Un chiffre colossal, dont l’ampleur ne se retrouvera en France qu’à partir des batailles Napoléoniennes !
Stratégiquement, leur intérêt semble limité, puisqu’ils ne sont que peu rompus au combat, peuvent être équipés à la hâte et indisciplinés du fait de leur manque d’expérience…

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